Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/99

Cette page a été validée par deux contributeurs.

prenant à sa ceinture un petit poignard à manche ciselé, il dit :

— Cette dague me rappelle mes campagnes d’Italie ; je te la donne, en souvenir de ton mouvement si vif et si loyal !

— Merci, mon général, dit La Flèche, prenant la petite arme et rougissant un peu, je la conserverai toute ma vie.

Lorsque les arrangements pour l’attaque furent terminés, avant d’ouvrir le feu, Montcalm envoya son aide-de-camp porter une lettre au colonel Monroe, le brave commandant écossais du fort William-Henry, l’engageant à capituler. Ce dernier fit répondre que la garnison du fort allait se mettre en défense et résisterait jusqu’à la fin.

La canonnade commença, terrible, foudroyante, et se maintint de part et d’autre avec une égale vigueur. Les Anglais, en nombre inférieur, attendaient de l’aide du fort voisin, le fort Édouard, commandé par le colonel Webb. Un soir, Daniel avait été désigné pour porter un message à monsieur de Lacorne dont le camp gardait le chemin de ce fort, avec un certain nombre d’indiens alliés. Che-