des troupes ; on allait organiser sans retard une attaque sur le fort William-Henry.
Depuis longtemps on travaillait sans bruit à ces préparatifs ; toute l’artillerie était maintenant rendue à Carillon.
Les choses avancèrent rapidement, puis, un matin, toute l’armée fut sur pied.
On devait ne laisser au fort qu’un petit détachement pour le garder. La Flèche, à sa grande joie, allait suivre Royal-Roussillon et, sous les ordres de Montcalm, s’embarquer avec les autres dans les barques militaires pour monter vers le lac Saint-Sacrement.
Avant le départ, le général passa dans les rangs, eut pour ses soldats des paroles d’encouragement, et reconnaissant Daniel parmi les tambours, il lui dit :
— Tu t’en vas à ton baptême de feu, La Flèche, es-tu content ?
— Ravi, mon général !
Depuis la fonte des neiges, des barques et des canots en grand nombre avaient sillonné le lac Champlain et une grande activité y avait régné. Il n’y avait pas, néanmoins, assez de bateaux pour toute l’armée, qui comptait