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— À une source, je crois.

— Allons voir ! D’en parler, ça me donne la soif !

Ils suivirent l’étroit sentier qui serpentait parmi les hautes fougères, puis à travers la brousse, puis de nouveau parmi les fougères : soudain, un brusque détour… et ils se trouvèrent en face d’un gros rocher moussu au pied duquel coulait une source froide et creuse où ils purent se désaltérer délicieusement.

— C’est comme dans les contes de fée, dit La Flèche, cette source au bout du petit sentier perdu dans la fougère !

— C’est vrai ! Et ce serait charmant de camper ici, dit Duperrier.

— Oui, dit La Flèche ; le soir, on verrait les lucioles passer comme des étoiles filantes et on s’endormirait au murmure de la petite source qui chante son refrain en s’écoulant vers le lac !

— Ce sera pour après la guerre, dit le sergent avec un bon sourire ; en attendant, voici l’heure de rentrer au gite !

En arrivant au fort, tout était dans la plus grande animation ; le général était arrivé avec