était attaquée par un serpent à sonnettes !
Petit-Cerf s’élança à son secours et tua la bête venimeuse ! Une des enfants pleurait à chaudes larmes ; l’autre, celle que le serpent avait attaquée, regarda Petit-Cerf avec effroi et dit :
— I’m afraid of you !
— Chatakoin ne comprend pas, dit celui-ci en français.
L’enfant le regarda, tremblante, et dit en français, avec un peu de difficulté :
— Peur, moi peur de toi !
— Pas de danger, petite papoose ; Petit-Cerf n’est pas méchant !
— Oui, toi tué mon papa !
— Non, non ! D’autres Indiens méchants, peut-être, mais pas Petit-Cerf !
La fillette, à demi rassurée, regarda la vipère morte à ses pieds, leva les yeux vers le Huron et ne lui trouvant aucun air féroce, elle sourit à travers ses larmes et dit :
— Merci, Petit-Cerf !.. Come Fairy ! dit-elle ensuite à l’autre fillette et se prenant par la main les enfants partirent en courant vers le fort.