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ils n’en étaient pas moins des alliés indociles et extrêmement dangereux. »

D’après certains rapports venant des régions ennemies, il paraissait certain que les Anglais se préparaient à attaquer le fort Carillon. Montcalm partit avec un bataillon pour s’y rendre.

Les militaires montèrent le Richelieu dans des barques, suivirent les bords du lac Champlain et arrivèrent à Carillon vers la fin de juin.

Ce fut un grand jour pour la garnison du fort que celui de l’arrivée du général ! La Flèche fut le premier à apercevoir la flotte de barques remontant le lac ; il courut au sergent son ami, pour l’avertir, et l’on se prépara à recevoir l’illustre commandant et le bataillon.

Montcalm passa tout près de son protégé sans toutefois le reconnaître et La Flèche eut un moment de désappointement… son protecteur ne le connaissait plus ! Mais le lendemain, Montcalm se souvint de son soldat de Petite-Ferme, et s’en informa. Les bonnes nouvelles qu’il en eut lui enlevèrent toute inquiétude et il le fit demander le jour même.