il lui apprit tout de suite à faire le salut, prélude de son futur entraînement militaire.
Daniel s’acquitta fort bien de cette première leçon. Le sergent, remarquant la joie qui illuminait cette figure ouverte et intelligente, lui dit :
— Tu es content, gosse ?
— Oui, enchanté ! Je désirais tant être soldat !
— Sais-tu où tu dois être placé ?
— Je n’en sais rien ; le général le dira sans doute.
— C’est ça ! Maintenant, il va falloir apprendre au galop les façons militaires et tout le reste ! Hé ! Caporal Dumont ! appela-t-il… et comme celui-ci s’amenait, il lui dit :
— Occupez-vous donc de ce frais déballé et commencez à lui apprendre son code !
— Compris, sergent, dit celui-ci. Viens, jeunesse, les soldats sont au tir, tu les suivras ensuite à l’exercice… on t’a donné une carabine ? Bien ! Sais-tu t’en servir ?
— J’ai souvent tiré, dit Daniel.
Dans la cour du fort, les soldats s’exerçaient