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PARMI LES SOLDATS

Daniel Rocher à la caserne du Château, avec instruction de le faire équiper de pied en cap. — Il faudra lui apprendre le plus tôt possible les éléments de son métier de soldat et plus tard vérifier ses aptitudes comme tambour ; ce sont là les désirs du général, dit monsieur de Longueuil au sergent qu’il avait fait demander pour s’occuper du protégé de Montcalm.

Daniel avait vraiment l’air un peu cocasse dans la défroque que lui avait procurée la bonté de l’abbé Buron : sa culotte trop large, ses souliers rapiécés, son habit taillé à l’ancienne et à manches trop longues, son gilet usagé d’où émergait le col de sa chemise de paysan… tout cela faisait un accoutrement bizarre et démodé. Un chapeau suranné posé sur ses cheveux bruns ajoutait encore à son apparence grotesque… Mais La Flèche, tout à sa joie, ne songeait nullement à son apparence ; il suivit allègrement le sergent qui devait le conduire à la caserne.

— Hé, le rustaud ! lui cria un soldat en passant, arrives-tu comme ça de la vieille France ?

— De la Nouvelle… elle vaut bien l’an-