tas de bois, épuisé de fatigue et de chagrin… un léger bruissement dans les branches lui fit soudain lever les yeux… À quelques pas il aperçut Chatakoin qui me portait sur son dos ! J’agitai les bras sans parler (Chat’ m’avait commandé le silence) un instant plus tard mon père me serrait sur son cœur !
— Rentrons, dit Petit-Cerf, le gosse a froid, et il faut que je te parle !
— J’ai faim aussi ! m’écriai-je.
— Viens, viens, tu vas manger et te réchauffer cher petit rescapé… dit mon père, et toi aussi Chatakoin tu as sans doute faim ?
— Tu l’as dit ! Je cours depuis la nuit dernière pour ramener ton gosse !
— Viens manger, mon brave, dit mon père, et tu vas me raconter ce qui est arrivé (mais mon histoire est trop longue, mon général, je…)
— Parle, parle, gamin ; que raconta ton Petit-Cerf ?
— Il dit que Thaninhison voulait me voler pour me vendre aux tribus Delawares, les amis des Anglais ; ils avaient disait-il, des bourgades non loin du lac Harican que les Français appel-