nous allions partir à la chasse et en quittant notre cabane nous avons rencontré deux Indiens qui s’en allaient par le même chemin.
— Hé, les gars rouges, dit mon père, venez-vous avec nous chasser l’orignal ?
— Es-tu seul avec le gosse, Visage-Pâle ? demanda le plus vieux.
— Oui. Qui es-tu ? Il me semble que je t’ai déjà vu ?
— Peut-être… Je suis Ouista dit Thaninhison et celui-ci est Chatakoin, un camarade.
— Partons ensemble, dit mon père, nous partagerons la chasse.
Nous voilà donc en route, tous les quatres… (mais pardon, mon général, je vous ennuie, sans doute !)
— Non, non, continue, dit Montcalm, sans prêter toutefois une grande attention à ce que disait son jeune compagnon.
— Pendant plusieurs jours tout se passa très bien ; nous n’avions pas encore vu d’orignaux, mais près de notre tente de branches (un bel abri que nous avaient construit les Indiens) il y avait déjà plusieurs chevreuils et même un renard…Un soir, Chat’s’était éloi-