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PETITE-FERME

chez cet habitant qui passe pour être très dur… lorsque le père est mort, cet homme qui connaissait les aptitudes du garçon offrit de le prendre chez lui pour un an, et comme l’enfant n’avait pas de famille, ni de fortune, ce fut vite décidé !

— Il n’a pas le même accent que le paysan, dit le général.

— Non ; ses parents étaient instruits ; le père ne devint coureur de bois que dans son désespoir de la mort de sa jeune femme… Daniel est un brave enfant, richement doué… bien jeune, cependant, mon général pour être à l’armée !

— Nous en avons plusieurs de seize ans ! Tandis que vous allez donner des ordres pour la voiture qui me conduira à Québec, je vais parler au bonhomme, et moyennant une compensation, j’espère qu’il consentira.

Une heure plus tard, le père Sonon repartait seul en calèche pour Petite-Ferme, et, dans une autre voiture, le général et son jeune Canadien (ce dernier habillé et chaussé par les soins du curé) roulaient ensemble vers Québec, tandis que « La Licorne » et les autres vaisseaux de