Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.
17
AU FORT WILLIAM-HENRY
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

— Parce qu’on craint une attaque contre le fort.

— Une attaque des sauvages ?

— Plutôt une attaque des Français… À Québec, l’on attend, je sais, des troupes de France !

— Dis, grand-père, je suis anglaise, n’est-ce pas ?

— Oui certes, petite ; ton père était Norman Henry Fisher, mon fils !

— Et maman ?

— Ta mère, dame, elle était Bretonne, elle se nommait Yvonne Kermanouec… ça n’empêche pas que tu sois bien anglaise !

— Mais pourquoi, grand-père, m’a-t-on donné un nom français : Georgette ?

— Ah, ça, c’est toute une histoire ! Ta mère sauvée d’un naufrage (un grand vaisseau français qui sombra dans l’Atlantique) fut recueillie par un officier anglais qui habitait la Virginie. La famille de cet officier adopta ta mère, alors une jeune fille d’une quinzaine d’années, dont les parents avaient tous deux péri en mer. Ce fut là, trois ans plus tard, que mon fils épousa ta maman.