sommes revenues jouer sur la plage, puis nous avons grimpé dans le merisier pour faire une cueillette de petites « minous »… et puis vous êtes apparu dans le chemin…
— Oui, continua Georgette, et tu es arrêté juste au-dessous de notre branche… c’était trop tentant… il fallait te jouer un tour ! Tu n’es pas fâché pour vrai, dis grand-père ?
— Non, non, mais nous voici rendus. Allez ! C’est l’heure de votre souper !
Les enfants partirent en courant, et le capitaine Fisher retourna sur le bastion.
Il était encore là fumant sa pipe, une demi-heure plus tard, lorsque sa petite-fille vint le rejoindre.
— C’est l’été, hein, grand-père ? Nous pouvons rester dehors !
— Pas encore l’été, petite fille, mais une journée exceptionnelle pour la saison !
— Grand-père, il est arrivé des militaires aujourd’hui.
— Je sais ; il n’y a plus de place dans le fort, on va les installer un peu plus loin, dans les retranchements.
— Pourquoi en vient-il autant ?