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un peu plus loin la silhouette d’un Indien. Celui-ci regarda de tous côtés, puis marcha lentement vers la source, son tomahawk à la main… Chatakoin ne bougeait pas mais le suivait des yeux… rendu à la source, l’Indien se coucha sur le sol et se mit à boire l’eau rafraîchissante… il ne se releva pas… une flèche fendit l’air et lui traversa la nuque !

Petit-Cerf bondit auprès de lui, s’empara de son tomahawk, et voyant que le Sioux bougeait encore il l’acheva d’un coup de la terrible hache entre les deux épaules.

Retrouver la cache était chose facile, puisque le Huron avait vu l’autre Indien en sortir…

Daniel, solidement ligotté, était couché sur la mousse ; les yeux fermés, il semblait dormir. Petit-Cerf coupa les liens, passa sa main sous son gilet… le cœur battait ! Il vit que l’épaule avait été pansée :

— C’est comme je pensais, murmura-t-il, il le réservait pour la torture !

Le Huron prit le pauvre blessé entre ses bras vigoureux et repartit vers le campement, suivant cette fois le sentier. Arrivé en vue du fort, il fit entendre trois fois le cri du hibou,