Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/119

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sonnière, il veut se venger, et le torturer avant de le faire mourir !

— Alors, que faire ? demanda le sergent avec angoisse ?

— Attendre… guetter sans bruit… et Petit-Cerf le ramènera mort ou vif. Prêtez l’oreille : si vous entendez trois fois le cri du hibou, venez au-devant de moi dans le sentier !

Le Huron partit immédiatement et sans prendre le chemin battu, il s’enfonça dans le bois…

Il marchait sans bruit, écoutant, flairant ; il se doutait bien qu’il devait y avoir des caches ici comme dans les autres forêts et que le Sioux avait dû y porter le jeune soldat. Il vit soudain, à ses pieds, une petite baguette tombée dans la brousse. Il savait que Daniel en portait toujours deux à sa ceinture ; plus loin, il vit des traces de sang… il était donc sur la bonne piste, la blessure avait dû saigner lorsque l’Indien avait transporté le soldat !

Il s’étendit sur le sol et attendit longtemps. Une source coulait à quelques pas de sa cachette, il s’y désaltéra et se cacha de nouveau.

Avant le coucher du soleil il vit poindre