Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/117

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le sauvage porta Daniel jusqu’à une cache qu’il connaissait dans la forêt, le posa par terre et l’attacha solidement. Voyant que le sang coulait de sa blessure, il la pansa, voulant conserver la vie à son prisonnier afin de l’amener en cachette dans sa bourgade et le torturer avant de le brûler vif. Il fallait le cacher aux Français surtout, qui ne pardonneraient pas le mal fait à un des leurs…

Il restait encore un peu de boisson au fond de sa gourde, il en versa quelques gouttes dans le gosier du jeune soldat… celui-ci ouvrit les yeux :

— Où suis-je ? dit-il faiblement.

— Dans ma cache, Visage-Pâle et tu n’en sortiras que pour te rendre prisonnier à ma tribu !

— L’enfant ? murmura le blessé.

— Je l’ai reprise, rusa l’Indien ; je l’ai bien cachée, tu ne la retrouveras plus !

Pendant ce temps, le sergent avait averti les autorités, du camp que le tambour de Royal-Roussillon, blessé, évanoui, avait été enlevé. On questionna la petite Anglaise mais elle était si énervée qu’elle ne put leur donner