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Au secours ! Se retournant, il vit un Sioux qui traînait, par sa longue chevelure blonde, une enfant qui jetait des cris de détresse.

— Lâche cette petite ! commanda Daniel.

— Non, c’est ma prisonnière, ma part de butin !

— Lâche-là, te dis-je ! cria Daniel, attaquant le sauvage avec la crosse de son fusil (il savait qu’il ne devait pas tirer sur un allié).

Celui-ci riposta par un coup de tomahawk à l’épaule et s’écria avec rage : Si tu cherches à me la prendre, je la tuerai ; puis saisissant la fillette dans ses bras, le Sioux s’enfuit en courant…

Sans s’occuper du sang qui coulait de sa blessure, sans ramasser son fusil tombé par terre, le jeune tambour, n’écoutant que son courage, oublia la consigne de rester sur la route, et s’élança sur les traces du ravisseur dans le grand bois touffu.