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Le commandant anglais les regarda, puis, se levant, il dit d’une voix claire et brève :

— « Je remercie les Français de leur courtoisie en me remettant cette lettre et je suis heureux d’avoir affaire à d’aussi généreux ennemis. »

Les trois envoyés saluèrent, et revinrent dans l’antichambre. Là on leur banda de nouveau les yeux et ils furent reconduits jusque sur les glacis au-delà des remparts.

Peu de temps après leur retour au camp la canonnade recommença ; le bombardement déchirait de plus en plus les murs de la forteresse. Le feu faiblissait cependant du côté des Anglais qui avaient perdu, on apprit ensuite, plusieurs centaines d’hommes.

Enfin, un jour, le fort hissa le pavillon blanc, ses tambours, à leur tour, battirent la chamade, la canonnade cessa et le colonel Young se rendit au camp de Montcalm, offrant de capituler avec des conditions honorables.

Quelques heures plus tard, les chefs des deux armées avaient décidé de la capitulation, une des nombreuses conditions étant que toute la garnison du fort partirait sans être molestée