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APRÈS L’EXPLOSION

explosion les faisait subitement reculer, mais ils reprenaient les recherches, guidés par l’officier qui les commandait. Un des soldats s’était aventuré un peu en arrière de ce qui avait été le fort, et il se jeta par terre au moment d’une légère explosion… Avant de se relever, il regarda autour de lui et fut surpris de voir une grotte à demi écroulée… s’avançant, se traînant un peu dans la brousse, il aperçut à travers les branches roussies d’un sapin, un bras cuivré étendu sur le sol noirci…

— Ohé… Ohé ! cria-t-il. Il y a quelque chose ici !

Monsieur de Montigny accourut avec trois soldats et se courbant, ils virent l’entrée d’une grotte et le bras d’un Indien…

— Il faut entrer là-dedans ! dit monsieur de Montigny. Hâtons-nous !

Tous se baissèrent et pénétrèrent dans la grotte à la suite de l’officier.

La toiture rocheuse du petit sanctuaire n’existait plus, mais les murs étaient intacts. Les militaires virent le corps d’un Indien couché près de l’entrée et plus loin celui d’un petit garçon renversé sur le dos… Personne ne remarqua, dans une crevasse de la muraille, une petite statuette de la Vierge au pied de laquelle gisait l’enfant…

— Sortez ces deux corps au plus vite et couchez-les par terre un peu plus loin ! dit l’officier à ses soldats.

À quelques arpents de l’endroit, on les coucha sur le sol… monsieur de Montigny les examina…

— Ils vivent ! s’écria-t-il. Ils ne sont qu’évanouis !

— Qui sont-ils ? demanda un des soldats.