Page:Maxine - La huronne, 1943.djvu/85

Cette page a été validée par deux contributeurs.
83
LA CACHE

Le Chamois lui mit la main sur l’épaule et lui dit, en anglais :

— Ma tribu honore ton père et ton ami le matelot !

— Merci ! dit Marc, et maintenant écoutez comment est mort mon vieil ami Martin Le Bourru, et il narra les choses telles qu’elles s’étaient passées.

— C’est le mal du pays qui l’a fait mourir ! dit l’Indien.

— Je ne sais pas, dit Marc. En tous les cas, Mistress Gray avertit le capitaine anglais et c’est alors que ce dernier me donna ma liberté, pour en profiter si je le désirais.

— Tu n’as pas regretté la ferme ? demanda Ginofeen.

— Oh ! oui. J’ai eu du chagrin de partir !… mais je désire tant retourner en France,… à cause du nom de mon père… et à ce sujet, le sergent Jim m’a dit de vous demander où je pourrais mettre mon coffret pour qu’il soit en sûreté d’ici à mon départ ?

— Qu’en dis-tu, petite ? demanda l’Indien à la jeune fille.

Elle réfléchit un instant, puis dit quelques mots en indien, et continua en français, s’adressant à Marc :

— Nous irons ensemble demain le cacher en lieu sûr !

— C’est tout ce que j’ai au monde, le contenu de cette boîte ! Vous comprenez maintenant pourquoi elle m’est si précieuse !

— Oui, mon brave, dit paternellement le vieux sauvage, et nous t’aiderons à conserver ton trésor…