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LA HURONNE

virils, ses yeux foncés étaient doux et lumineux, sa bouche aux lèvres vermeilles, était souriante, ses dents, petites et d’une blancheur éclatante. Le Chamois lui dit quelques mots en indien ; elle acquiesça d’un signe de tête et d’un geste indiqua à Marc l’entrée du wigwam. Il y entra à sa suite tandis que Jim restait à causer avec Le Chamois.

— Que veux-tu faire de ce jeune garçon ? fit l’Indien.

Le sergent, en quelques mots, le mit au courant de la situation et il conclut :

— Ce petit Français est un brave enfant que j’aurais bien voulu garder, mais il veut retourner dans son pays, et comme il n’a pas de protecteurs, j’ai pensé le confier au missionnaire lorsqu’il passera par ici.

— Robe-Noire ne vient pas aussi souvent depuis la guerre, mais enfin, il vient parfois, et si tu n’es pas ici, je lui remettrai l’enfant avec les renseignements que tu me donnes.

— Merci. Maintenant, si le gars peut vous rendre service, il en sera heureux, de mon côté, je ne laisserai pas la chose sans récompense.

— C’est entendu… Le Chamois prend le petit sous sa protection… Je puis dire les faits à Ginofenn ?

— Certainement, d’ailleurs Marc est très franc, très ouvert… Il vous contera probablement lui-même son histoire.