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VIII

VERS L’INCONNU



LES semaines qui suivirent la mort de Martin furent tristes pour Marc et la disparition de son vieux compatriote lui donna une sensation d’isolement.

Il avait dit aux Gray son véritable nom et raconté l’histoire de son père. Ces braves amis comprirent toute la valeur du document renfermé dans le coffret.

— C’est grâce à Martin que j’ai enfin cette preuve qui va réhabiliter le nom de mon père ! dit Marc.

— Oui, dit le sergent, et je te conseille de mettre aussi dans le coffret le médaillon que tu portes. Dans les travaux du dehors tu pourrais le perdre, et c’est la preuve de ton identité.

— C’est vrai, dit Marc, je suivrai votre conseil.

En janvier, le sergent fut stationné au Fort Bull, situé sur la frontière entre la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre.

Marc le vit partir à regret.

— Est-ce un grand fort que vous allez garder ? demanda-t-il.