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LA HURONNE

— Sans doute à cause de ma jolie figure ! répondit-il en riant. Même quand je suis de bonne humeur, j’ai toujours l’air bourru !

— Moi, je ne t’aurais pas appelé ainsi ! dit Marc.

— Non ? Et dis donc, petiot, quel sobriquet m’aurais-tu donné ?

— Je t’aurais appelé « Martin À Pas Peur » ou « Martin le Géant ». Tu es si grand et puis le Capitaine m’a dit que tu ne connaissais pas la peur !

— Comme ça se trouve, mon gosse… C’est peut-être pour ça que nous sommes des copains. Toi non plus tu n’es pas un peureux !

Parfois le Commandant faisait venir Marc dans sa cabine et causait avec lui, cherchant à savoir si l’enfant n’était pas malheureux ; mais Marc ne se plaignait pas.

Un jour qu’il se trouvait chez M. de Hocquart, un officier entra pour demander quelque chose. En voyant le mousse qu’il n’avait jamais remarqué, il eut un mouvement de surprise…

— Vous ne connaissiez pas mon mousse, Cabot ? dit monsieur de Hocquart.

— Non, mon Commandant.

— Marc, voici le Lieutenant Cabot.

Marc salua l’officier.