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LE PARI

— Je ferai de mon mieux !

Marc rentra tout penaud à la maison. L’arrivée de sa sœur lui fit un instant oublier son malheureux pari, mais le souvenir lui en revint bientôt et il resta silencieux et songeur, se demandant ce qu’il allait faire.

Le lendemain matin, comme il descendait déjeuner, il aperçut, sur le buffet, une facture et trois dollars placés tout auprès… Il regarda la facture, c’était un compte de fournisseur, se montant à trois piastres. Un billet de deux dollars, c’est ce qu’il lui faut !… S’il le prenait ? Personne n’en saurait rien et il paierait son pari !… Il regarda autour de lui… personne !… Alors, prenant le billet convoité, il l’enfouit dans sa poche, laissant l’autre avec la facture sur le buffet… Quelques instants plus tard la famille arriva et on se mit à table pour déjeuner.

— Tu ne manges pas, Marc ? dit sa mère. Serais-tu malade ?

— Non, maman, mais j’ai hâte d’aller jouer !

— Va, mon petit, va… mais ne sois pas parti trop longtemps ! N’oublie pas que tu sors avec moi à onze heures !

— Merci, maman, je reviendrai à temps, dit Marc en se levant. Il avait hâte de se trouver dehors, et arrivant près du petit parc où d’habitude, il jouait avec ses camarades, il aperçut Paul qui l’attendait.

— Mon argent, l’as-tu ? dit-il.

— Oui… tiens, prends-le !