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LA HURONNE

— En avant La Cité ! Cours !… Donne ! cria Paul Robert, l’ami de Marc.

— Non ! Vive La Prairie ! Je suis de l’Ouest, moi ! riposta Marc.

— Veux-tu parier ? Mon papa fait toujours des paris sur les courses ?

— Parier quoi ?

— Deux piastres !

— Je ne les ai pas !

— Ça ne fait rien, tu les trouveras ! Je les aurai, moi, si je perds. Papa laisse souvent de l’argent sur sa table…

— Mais moi, je te dis que je n’en ai pas, dit Marc.

— Ah ! Tu as peur !… La Cité va gagner, hein ?

— Peur ? Non ! et c’est La Prairie qui va gagner ! Je le tiens ton pari ! Viens !

Les enfants suivent frénétiquement le jeu… les paris tiennent… les cris de joie ou de désappointement se suivent… puis la fortune favorise La Cité dont l’équipe sort triomphante…

— Tu me dois deux dollars ! dit Paul.

— Je me demande où je vais les prendre, dit Marc. Je n’ai que quinze sous.

— Demande-les à ton grand-père, il est riche !

— Maman dit toujours qu’il n’est pas riche et que nous devons être bien économes !

— Bah ! Les parents disent toujours ça ! En tous les cas, il faut que tu me paies !