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XVIII

LE DÉVOUEMENT DE FLEUR-DES-BOIS



MARC fut promu, l’année suivante au grade de lieutenant dans l’armée du général Montcalm.

Il prit part à cette année de campagne, la dernière des armes françaises dans la Nouvelle-France.

Il combattit sur les plaines d’Abraham, et se distingua par une bravoure et une audace qui étaient presque de la témérité… Il n’avait alors que dix-sept ans, mais il y avait déjà trois ans qu’il avait reçu son Baptême de Feu…

Après les tristes jours de 1759, il se demanda s’il devait retourner en France ou se fixer au Canada, qui, maintenant lui semblait sa patrie d’adoption.

Après avoir longtemps réfléchi, se trouvant à ce moment stationné à Québec, il résolut d’aller en parler à un père jésuite qu’il connaissait et il se rendit à la maison des Pères.

Au religieux qui vint lui ouvrir, il demanda :

— Puis-je voir le père Milor ?

— Il est absent dans le moment. Je lui dirai à son retour qu’on est venu le voir… Quel nom, s’il vous plaît ?

— Lieutenant Marc Granville.

— Granville ? Marc-Henri Granville ?

— Oui, répondit Marc surpris.

— Ciel ! Que je suis heureux de vous avoir trouvé !