Page:Maxine - La huronne, 1943.djvu/125

Cette page a été validée par deux contributeurs.
123
MONTCALM ET LA VICTOIRE

— Non, mon Général, mais c’est un nom bien français !

— Amenez-le-moi ! dit M. de Montcalm.

Un instant plus tard, Marc était en présence du Général. Avec déférence et sans gaucherie, Marc salua le Commandant, comme il avait appris à le faire lorsqu’il était mousse sur l’Alcide.

— Que voulez-vous ? demanda Montcalm.

— Avoir l’honneur de faire partie de votre armée, mon Commandant, dit Marc en souriant.

— D’où venez-vous ?

— Je suis, depuis deux ans, chez le colon Pierre Phaneuf, à environ une lieue d’ici, dit Marc.

— Quel âge avez-vous ?

— Seize ans, mon Commandant.

— Vos parents ?

— Je n’ai plus mes parents… ils sont morts tous les deux à Brest.

— Quand êtes-vous arrivé au Canada ?

— Il y a deux ans. Je devais arriver plus tôt mais… il hésita…

— Continuez !

— J’étais sur l’Alcide… et j’ai été prisonnier !

— Vous étiez passager sur l’Alcide ?

— J’étais mousse…

— Et vous voulez devenir soldat ? C’est bien, ça !

J’aime les enrôlements volontaires ! Monsieur de Pontlevoy, voulez-vous amener ce jeune homme au capitaine et lui demander de l’enrôler de suite. Il fera partie du détachement de centre… allez, mon brave, continua le général, à Marc, en faisant un