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APRÈS L’EXPLOSION

je crois, par un fragment de pierre… elle serait très peu grave à elle seule… mais l’autre… si près de celle-ci… on dirait le trou d’une balle… mais il paraît si jeune, ce doit être autre chose !

— Pauvre petit ! dit monsieur de Léry, va-t-il pouvoir supporter le voyage du retour ?

— Je le crois, fit le chirurgien, je vais lui faire préparer un brancard et nous le ferons porter.

— Et l’Indien ? dit monsieur de Montigny. Qu’allons-nous faire de ce pauvre diable ?

— Je dois laisser deux gardiens ici pour vingt-quatre heures afin de prévenir les gens de ne pas approcher des ruines du fort à cause du danger des explosions. J’ai l’idée de laisser deux Indiens qui nous ont été très fidèles ; ils trouveront la demeure de ce pauvre vieux et l’y ramèneront… Karagomak, le jeune Huron, auprès de lui maintenant, nous est plus nécessaire et reviendra avec nous… Qu’en dites-vous ?

— Je ne vois rien de mieux, mon Commandant… Quand repartons-nous ?

— Demain matin, dès six heures. Veuillez envoyer les deux Iroquois de Saint-Régis avec les ordres nécessaires pour la garde des ruines, le retour ici du jeune Huron et le transport du blessé à sa hutte.

— Tout de suite, mon Commandant… et permettez-moi, comme votre aîné, de vous offrir mes félicitations… Votre jeunesse a fait preuve de beaucoup de bravoure et de sagacité !

— Merci, mon ami, répondit en souriant le jeune Chaussegros de Léry, mais quand on commande des braves, c’est à eux qu’appartient l’honneur ! Bonsoir !