— Je ne sais pas, dit un autre. Le gamin est un blanc… un petit Anglais, sans doute !
Pendant ce temps, monsieur de Montigny essayait de ranimer les blessés. L’Indien ouvrit les yeux. « Ginofenn » ! murmura-t-il… et il s’évanouit de nouveau. Le petit garçon avait une blessure à l’épaule et ne paraissait pas blessé ailleurs, mais il demeurait évanoui…
— Allez chercher un des Indiens au camp. Ils savent peut-être qui sont ceux-ci… Hâtez-vous, car il va falloir songer au retour ! Qu’on avertisse le Commandant de ce qui se passe !
Un soldat partit en courant et revint, moins d’une heure plus tard avec un jeune Huron à l’air intelligent et éveillé.
— Connais-tu cet homme ? dit l’officier en désignant l’Indien couché sur le sol.
Le Huron le regarda attentivement.
— Je crois le reconnaître, dit-il. Je pense que c’est lui qui est venu à Lorette chercher sa petite-fille qui venait de perdre ses parents.
— C’est un Huron ?
— Non… Oneyout…
— Sais-tu où il demeure ?
— Non.
— Connais-tu ce garçon ?
— Non.
À ce moment, l’Indien ouvrit de nouveau les yeux et il murmura : Ginofenn…
— C’est lui ! s’écria Karagomak, le jeune Huron, Ginofenn, c’est sa petite-fille, dont les parents sont