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de pierre, Brisot en chercha des yeux l’ouverture ; il ne put la retrouver ; il crut alors qu’il avait fait erreur quant à l’endroit, mais, il eut beau longer la rive, il ne put rien découvrir.

Ce ne fut que tard le lendemain, qu’il vit arriver le manchot.

— Les Visages-Pâles s’en viennent, lui dit celui-ci, j’en ai eu des nouvelles à mon voyage !

— Oui ? Quelle veine ! s’écria Brisot. Où sont-ils rendus ?

— Lorsque je suis parti du village, ils étaient sur le point d’y arriver.

— As-tu appris dans quelle région ils vont établir leur camp ?

— Hé ! Les démons ne se méfient pas de moi ; ils me croient innocent… je leur laisse cette impression… ça m’a permis de connaître bien des choses ! D’abord, un bourg sera placé à moins d’une lieue plus haut que notre clairière ; les Onontagués ont dit, se parlant entre eux : « Ils seront à une place où il ne sera pas difficile de les encercler de tous côtés ! »

— Ils sont donc mal disposés ? demanda le chasseur avec inquiétude.

— Ils ne dévoilent pas encore leurs intentions ; ils rient ; ils disent qu’ils vont bien recevoir les hommes d’Ononthio, surtout si ceux-ci leur donnent des présents et de l’eau-de-feu !