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LA CACHE AUX CANOTS

Ce passage était assez haut pour que les hommes y puissent marcher en se courbant un peu surtout Grand-Castor ! Enfin, le couloir décrivit un détour et on aperçut une ouverture comme un grand œil-de-bœuf par où s’infiltraient des rayons de lumière ; Amiscou, se penchant vers le sol, prêta l’oreille : — De l’eau, mon ami, j’entends le bruit de l’eau ! Nous devons être tout près du lac !

Quelques minutes plus tard, ils avaient atteint l’ouverture… le chasseur sentit avec délices une bouffée d’air pur lui rafraîchir le visage…

— La sortie était basse ; l’Indien se traînant à plat ventre fut bientôt dehors.

— Suis moi, mon ami, dit-il au chasseur, tu seras content !

Brisot se traîna, à son tour, à travers l’ouverture et, l’instant d’après, les deux hommes étaient debout sur le rivage à une dizaine de pieds des eaux miroitantes du lac Gannentaha !

— Quelle découverte, hein ! fit le chasseur, une véritable oubliette !

— Hé ! Hé ! c’est Jeannot qui nous a fait découvrir ça ! Où est-il, ce matin.

— Il s’amuse auprès de la maisonnette sous la garde d’Onata ; je n’ai pas voulu le laisser venir, en cas d’un danger possible.