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UN CANOT

— C’est ça, mon brave, dit le chasseur ; et, maintenant, que dirais-tu de faire au plus vite l’essai d’un des canots ? Pourrait-on le descendre par ici jusqu’au lac, ou s’il va nous falloir gagner la clairière d’abord ?

— Je pense qu’il y a moyen de faire une descente ici-même ; vois, le terrain est en pente… je vais aller explorer les lieux dès aujourd’hui et, au jour tombant, j’irai te dire ce que nous pourrons faire.

— Compris, dit le chasseur, je t’attendrai ce soir à la maisonnette.

Après le départ du Français, Amiscou, armé de sa hache nouvelle, fit une descente d’exploration dans la direction du lac ; jusqu’alors, il s’y était toujours rendu par un sentier battu partant de la clairière, mais, cette fois, il partit de l’emplacement de sa caverne et s’efforça de suivre la déclinaison du sol, qui, en pente douce d’abord, continuait ensuite en une côte très raide, pour aboutir à un étroit plateau, puis à une autre descente se terminant sur le rivage du lac. La marche à travers la brousse épaisse était très difficile, les arbres poussaient drus et forts sur cette pente de forêt, et l’Indien put constater, que tout en étant possible, ce serait chose assez difficile que de s’y frayer un chemin avec un canot sur la tête… (les Indiens transportaient toujours ainsi leurs légères embarcations).