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— Ceci est l’entrée ; viens plus loin, dans la grotte, fit Amiscou, poussant de la main une espèce de panneau qui en masquait l’ouverture.

À la suite de l’Indien, l’enfant pénétra dans la caverne où de nombreuses fissures donnaient de l’air et même un peu de lumière. Lorsque la vue s’était habituée à ce demi-jour sombre, on pouvait distinguer l’aménagement de l’intérieur. Un lit de branches et quelques tronçons d’arbres en composaient l’ameublement. Sur le plancher pierreux et terreux, plusieurs peaux de renard et une peau d’ours ; dans un coin, les cendres d’un foyer éteint au-dessus duquel on pouvait distinguer dans la voûte une petite ouverture par où, sans doute, devait s’échapper la fumée. Le mur de roc, gradué et inégal en plusieurs endroits, servait de tablettes et Amiscou y avait entassé pêle-mêle une quantité de choses dont il se servait soit pour sa nourriture ou pour sa chasse.

L’intérêt de Jeannot se voyait dans le soin qu’il mettait à tout observer. L’inspection de la grotte une fois terminée, on sortit de nouveau sous la treille, et Amiscou dit à l’enfant :

— Reste bien tranquille ici, ne bouge pas du tout, et, tu vas voir… nous allons recevoir des visiteurs !

Jeannot se tapit dans un petit coin et attendit avec curiosité… Amiscou avait pris une poignée de blé et un morceau de pain, puis il se mit à siffler, imitant à s’y méprendre le chant des oiseaux… bientôt il en vint sur les branches avoisinantes, peu à peu ils se rappro-