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LA CACHE AUX CANOTS

— Merci, mon ami, dit-il en langue huronne, tu viens de me rendre un fier service !

— Hé ! répondit Amiscou, avec un petit rire, ce loup était féroce !

— Oui, et la balle de mon fusil ne l’avait que légèrement atteint ! Mais qui es-tu, mon ami ?

— Amiscou, un Indien errant, récemment arrivé,… mais tu es blessé, Visage-Pâle, peux-tu te remettre en marche ?

— Je le crois, fit le chasseur en se relevant… mais ses forces le trahirent et il s’affaissa de nouveau.

— Où veux-tu te rendre ? Je t’aiderai à y parvenir.

— À l’orée de ce bois, dit le Blanc ; j’ai là une maisonnette ; l’endroit n’est pas très éloigné… avec ton aide je pourrai y parvenir.

Soutenu par l’Indien, le chasseur put marcher sans trop de difficulté et, bientôt, la petite maison apparut, blottie entre deux gros sapins, au fond d’une clairière.

Comme les marcheurs approchaient, une porte s’ouvrit et un enfant d’environ six ans se précipita vers eux.

— Papa ! Papa ! s’écria-t-il, saisissant la main de son père.

— Attends, mon Jeannot, dit faiblement celui-ci, je suis blessé… je te parlerai tantôt.