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LA CACHE AUX CANOTS
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hordes voisines. Un jour, des Andastes (une bande de voleurs) s’étaient glissés sournoisement aux environs de la cabane de l’Indien ; à un moment donné, ils firent irruption dans la demeure pour y voler les belles fourrures qui s’y trouvaient entassées.

Dans l’affreuse lutte qui suivit, le brave Cerf-Agile fut tué ; la pauvre Toca eut le même sort. Amiscou se lança sur les assaillants, déployant toute sa force extraordinaire, cherchant à défendre Petit-Loup qu’un Andaste venait de saisir, mais, seul ainsi, contre des ennemis nombreux, que pouvait le manchot ? Tandis qu’avec son tomahawk, il s’attaquait violemment au ravisseur de son frère, un des autres voleurs lui asséna sur la tête un formidable coup de gourdin… Il chancela et s’abattit sans connaissance sur le plancher de la hutte. Les malfaiteurs achevèrent alors leur hideuse besogne. Petit-Loup, comme ses parents, avait cessé de respirer, Amiscou, étendu par terre, ne bougeait plus… les voleurs s’emparèrent de toutes les peaux de renard, d’ours, de lynx et de castor, et prirent la fuite après avoir mis le feu à la cabane. L’un d’eux, cependant, voyant que le manchot respirait encore, et pris d’une terreur superstitieuse à cause de l’infirmité du jeune homme, le saisit et le traîna en dehors du wigwam, puis l’abandonnant sur le sol, à quelque distance, il s’enfuit en courant pour rejoindre ses compagnons.