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LA CACHE AUX CANOTS

en partant du rivage, j’ai bûché un bon sentier dans la côte ; je t’expliquerai tout en arrivant.

En peu de temps, ils eurent atteint l’endroit voulu et montèrent lestement à la suite de leur guide.

Le manchot les fit entrer dans la grotte ; allant à la muraille, il en frappa légèrement la paroi avec le bout d’un aviron, puis, de la main, il écarta un paravent pierreux qu’il y avait adossé… l’ouverture du tunnel apparut alors et l’Indien, allumant une chandelle, invita le chasseur à regarder l’intérieur du couloir de pierre.

— Des canots ! Des canots ! Des avirons ! Tu les as donc faits toi-même, s’écria le chasseur, stupéfait ; quel bienfait ce sera pour nous tous ! Je ne puis te dire mon étonnement et mon admiration !

— Voilà donc pourquoi tu persistais toujours à rester près de ta maison, dit Jeannot ; tu voulais nous faire une surprise !

— Justement ; à mesure qu’un canot était terminé, je le cachais dans ton passage, Jeannot, avec nos deux autres embarcations ; puis, j’ai travaillé aux avirons… je les ai terminés hier !

— Nous retournerons demain à l’établissement, fit joyeusement le chasseur, et nous arrangerons le départ ; le capitaine sera étonné !