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— J’ai lieu de croire, dit gravement le capitaine, que vos prévisions sont terriblement justifiées cette fois !

— Avez-vous eu vent de quelque chose ? demanda le trappeur.

— Indirectement, voici : deux de mes hommes sont allés au village pour se procurer du cuir ; il y avait foule… des hommes en grand nombre, des guerriers iroquois tout bariolés de rouge et d’ocre arpentaient les routes et on leur faisait fête… un de mes hommes demanda à un gamin :

— Que se passe-t-il donc ici, aujourd’hui ?

— Un pow-wow se prépare pour le retour des guerriers après…

Un autre gamin le tira par le bras pour le faire taire… mes hommes se sont esquivés, non sans avoir vu, en maints endroits, des feux allumés autour desquels on dansait en chantant des hymnes de guerre… ailleurs on se prosternait et on offrait des sacrifices à un de leurs dieux, « Agreskoué, » ont-ils dit.

— C’est le dieu des combats, fit le manchot.

— En effet ; ces nouvelles m’avaient un peu déconcerté ; les informations que vous me donnez sont la clef de cette énigme ! Qu’allons-nous faire ? Nous sommes ici moins de cinquante et fort peu armés ; ils sont, dites-vous plus de quatre cents !