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LA BLESSURE

ce nom à un tel semblant de réserve ? demanda un des convives.

— Parce que presque toujours c’est de la réserve véritable, cette adorable pudeur qui, en réalité, est pour nous le plus grand charme de la femme ! Mais nous agissons comme s’il en était autrement et parfois, voyant qu’elles ne s’amusent pas follement, les pauvres petites, elles changent de tactique et deviennent provocantes ! C’est notre faute !

— Peut-être… mais avouez que sur les plages…

— Sur les plages, elles sont toutes au plaisir de la mer et du sable ensoleillé… elles seraient peut-être davantage dangereuses, en se couvrant tout de suite au sortir de l’eau, d’un manteau ou d’une cape, parce qu’alors elles seraient infiniment plus jolies qu’avec simplement leur maillot de natation !

— Cependant, se récria l’un des cinq, pour le mariage…

— Pour le mariage, combien d’entre nous, sont des fous… qui oublient l’âme, souvent exquise, qui se cache parfois sous des dehors moins troublants, pour ne s’attacher qu’aux lèvres peintes et aux yeux agrandis par l’art… et qui passent à côté du bonheur à cause de cela ! Ces femmes… si plus tard d’autres hommes, à leur tour, les trou-