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V




LE lendemain, un dimanche, Marcel assista à la grand’messe, et à la demande de son protecteur, il chanta, à l’Offertoire, un Ave Maria que le curé aimait beaucoup. Sa belle voix de baryton remplissait la modeste église et semblait faire vibrer une prière au-delà des voûtes du petit temple.

Le curé était très content des perspectives favorables qui s’ouvraient devant son protégé. Ce lui fut aussi un soulagement moral de le retrouver si peu gâté par une année de luxe et par ses relations mondaines.

Depuis son départ du collège, Marcel avait très peu vécu au presbytère, ses différentes occupations temporaires le retenant toujours en dehors de Val-Ombreux, mais il revenait au gîte le plus souvent possible, restait au presbytère un jour ou deux, passait de bonnes heures avec le curé, puis repartait bientôt vers la ville.

Cette fois, le curé lui-même lui conseilla de se