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LA BLESSURE

adieux au généreux financier, le remerciant de nouveau de la confiance qu’il lui témoignait, en lui donnant la chance de se faire une carrière.

Monsieur Ashley lui serra la main et le regarda avec une franche affection :

— Vous réussirez, Marcel, j’en suis sûr. Persévérez, soyez droit toujours et prenez ma devise : Straight always, and stick to it… c’est avec ça que j’ai bâti ma fortune !

Le lendemain matin, Marcel prenait le train pour Montréal. À la gare il aperçut la stalle d’une fleuriste. Il choisit une douzaine de superbes roses et les adressa à Miriam, avec son nom, Marcel, griffonné sur une carte blanche. Puis il s’installa dans le train, heureux de sa bonne fortune.

Sur une banquette non loin de lui, un jeune homme causait à haute voix, racontant à un autre le dénouement favorable d’une entreprise. Leurs paroles arrivaient clairement à l’oreille de Marcel :

— Comme vous devez être content ! Qu’allez-vous faire en arrivant ?

— Aller embrasser maman, qui pleurera peut-être de joie !

Marcel n’en entendit pas plus, mais son cœur se serra…

— Pauvre mère que je n’ai pas connue, murmu-