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LA BLESSURE

Croyez-vous vraiment que je puisse m’acquitter de cette tâche ?

— Je le crois. Ce journal devra se publier en français seulement pour le moment. Je le destine surtout à la Province de Québec. Plus tard nous lui donnerons peut-être plus d’envergure… Pour lancer l’affaire, je déposerai chez un banquier de Montréal un certain montant en fiducie pour les frais d’installation. Vous louerez un local convenable, engagerez le personnel nécessaire, achèterez l’outillage de l’imprimerie, et surtout, vous ferez une bonne publicité… Mon journal ici, dont je vous ai fait étudier l’agencement à cette fin, et avec lequel vous serez en communication par fil privé, vous tiendra au courant. J’ai déjà l’appui de nombreux annonceurs. Pour commencer, je crois qu’il vaut mieux que vous soyez à salaire, mais je suis convaincu que dans peu de temps, le journal paiera lui-même ses dépenses, avec de bons bénéfices pour son rédacteur !

Monsieur Ashley s’était assis de nouveau à son pupitre. Marcel vint à lui et lui serra la main…

— Comment vous remercier ? dit-il.

— En faisant de l’entreprise un succès !