Page:Maxine - La blessure, 1932.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.
62
LA BLESSURE

quille, reste là, sans bouger de son fauteuil, toute au plaisir de vous écouter…

Marcel fit un mouvement de protestation :

— Vous vous méprenez, je crois, monsieur Ashley sur des témoignages d’amitié dictées par le bon cœur de Miriam envers un étranger sans parents…

— La, la ! Je sais ce que je sais… je ne la blâme pas, mais j’ai des projets pour elle… que je finirai bien par lui faire accepter… et qui auront plus de garantie de bonheur que là où il existe différence totale de mentalité, de fortune, de religion, de caractère… Ai-je raison ?

— Parfaitement raison !

— Bien ! Nous sommes d’accord… et croyez-bien, Marcel, que je n’ai jamais douté de vous : la preuve, c’est que j’ai fait préparer certains documents, qui nous concernent tous les deux !

— Des documents ?

— Oui. Je songe à fonder, à Montréal, une succursale de mon journal d’ici, le Daily Financial. Votre collaboration et votre secrétariat au travail financier que nous avons terminé, vous a acquis beaucoup d’expérience à ce sujet. Voulez-vous accepter la rédaction de cette feuille ?

— Monsieur Ashley ! Vous me comblez !