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LA BLESSURE

un restaurant douteux du quartier chinois de la ville.

Marcel, la voyant un peu éméchée, la prit par le bras et dit :

— Plus de parties pour cette nuit ! Vous en avez assez ! J’ai la responsabilité de votre petite personne ce soir ! Home !, dit-il au chauffeur, et il s’installa dans la limousine auprès de la jeune fille.

Celle-ci ne s’objecta plus, le vin l’engourdissait ; elle laissa glisser sa tête sur l’épaule de Marcel et ferma les yeux ; de retour à la maison, il dut lui aider à monter l’escalier…

Il se coucha fatigué, énervé, dégoûté de ces orgies inutiles et presque content, malgré l’incertitude de l’avenir, de songer qu’il allait bientôt se retrouver dans un autre milieu que celui-là.

Le lendemain matin, après une douche froide et un déjeuner léger, Marcel ne se ressentait plus des fatigues de la nuit.

Il ne revit Miriam que le soir, au dîner, où il fut seul avec elle et son père.

Lorsqu’ils se retrouvèrent ensuite au salon, elle demanda au jeune homme de la suivre dans la serre ; elle voulait lui parler.