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LA BLESSURE

insouciante jeunesse, dont il faisait partie. Depuis son retour à New-York, il s’était très souvent trouvé à de pareilles réunions et elles ne l’étonnaient plus.

Après le dîner, monsieur Ashley les quitta ; Marcel fit mine de le suivre, mais Miriam le retint :

— Non ! Vous n’allez pas vous enfermer dans la bibliothèque avec dad ce soir ! N’est-ce pas, darling, dit-elle à son père qui se retournait vers elle, tu nous laisses Marcel, ce soir ?

— Sans doute, et même, Marcel, je vous demanderai de veiller sur cette gamine, afin qu’elle ne fasse pas certaines folies qu’elle a en tête !

— Ah ! Tu te doutes de la randonnée que nous allons faire cette nuit ! Je t’en ai dit un mot hier ! Repose-toi bien ! Je te conterai demain toutes nos aventures !

Marcel s’exécuta de bonne grâce, grisé un peu, lui aussi par ce luxe, ce vin, ces épaules blanches et ce laisser-aller général…

Un peu avant minuit, on demanda les autos ; on s’en allait danser à un country club, ce qui dura jusqu’à très avant dans la nuit. Puis, Miriam voulait faire ce qu’elle appelait un slum party, dans