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LA BLESSURE

voilà. J’aperçois Timmons qui vient nous annoncer le dîner !

On entra dans la salle à manger dont les grandes portes venaient de s’ouvrir. La table ronde, artistiquement décorée de fleurs et éclairée de longues bougies roses, présentait un magnifique coup-d’œil dans cette spacieuse salle oblongue, aux murs recouverts de tapisseries anciennes… décorations murales rapportées à grand frais de Paris, où elles avaient jadis décoré les murs d’un antique hôtel du faubourg Saint-Germain.

Le dîner fut gai. Le vin faisait mousser les esprits et la conversation devenait de plus en plus animée à mesure que le repas avançait.

Les messieurs, comme les jeunes filles, prenaient beaucoup de vin, sauf monsieur Ashley qui ne buvait que de l’eau minérale.

— Toi, dad, dit Miriam levant son verre de sherry, tu fais honneur à la prohibition ! Heureusement, tu ne l’imposes pas à ta fille !

— Hum… ça vaudrait peut-être mieux ! Tu bois trop de vin pour une enfant de ton âge !

— Enfant ! Ouf… Depuis huit jours j’ai dix-neuf ans !

Marcel, accaparé par sa jolie voisine de table se mettait pour le moment au diapason de cette