Page:Maxine - La blessure, 1932.djvu/52

Cette page a été validée par deux contributeurs.
50
LA BLESSURE

— Tant mieux. Je crois que nous nous entendrons bien. Nous réglerons plus tard la question de vos honoraires. Quant à vos dépenses, elles seront entièrement à mes frais pour la durée de ce travail… environ un an, je crois. Quand seriez-vous prêt à commencer ?

— Mais… sitôt que nécessaire !

— Êtes-vous en vacances ici ? À quel hôtel logez-vous ?

— À aucun hôtel, et je suis en vacances forcées ! Je suis un chômeur, de ce temps-ci, et l’hôte, pour le moment, du curé, au presbytère.

— Ah ! Un de vos parents ?

— Non, un ami de mon tuteur.

— Votre tuteur ? Mais vous dépassez vingt et un ans !

— Oui, j’en ai vingt-quatre, mais mon tuteur est resté mon ami et mon protecteur, je l’appelle toujours ainsi.

— Vous n’avez pas vos parents ?

— Non.

— Quelle est votre profession ?

— Depuis l’âge de dix-sept ans, lorsque j’ai quitté le collège, j’ai fait un peu de tout : j’ai été commis dans un magasin, clerc dans une étude, j’ai vendu des obligations, j’ai corrigé des épreuves,