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III




MONSIEUR Ashley et son secrétaire étaient de retour à New-York depuis déjà deux mois. L’engagement de Marcel Pierre allait bientôt prendre fin.

Miriam Ashley, munie de son titre de bachelière, habitait de nouveau la maison de son père, et faisait les honneurs de cette spacieuse résidence sur la Cinquième Avenue.

Miriam était jolie… dangereusement jolie et captivante. Les millions paternels lui permettaient tous les caprices et les excentricités des jeunes américaines du « four hundred ». Elle en usait librement autant que les plus téméraires de ses amies, trop intelligente, cependant, pour se prêter à certains excès de mauvais goût. Elle avait très bon cœur, se montrait très généreuse, et, dans la maison, non seulement son père, mais tous les domestiques l’adoraient. Cependant c’était l’indépendance personnifiée que cette exquise enfant de dix-neuf ans à peine !