— Non dit-elle lui donnant la main, au revoir plutôt, puisque nous sommes des Canadiens… Si vous vous trouvez à Montréal quelque jour, venez renouveler connaissance…
— Merci, vous êtes très gentille !
— Au revoir, donc, dit-elle, et merci encore du double sauvetage de ma précieuse petite bourse !
Il lui serra la main et partit. Elle le regarda s’en aller rapidement sur la Croisette, dans la direction du Carleton.
Isabelle resta quelques instants à songer à cet inconnu qui venait de la quitter, puis se levant à son tour, elle se dirigea vers le kiosque de la fanfare, et aperçut Jeanine qui causait avec trois de ses admirateurs.
Lorsque les deux amies se trouvèrent seules à l’hôtel, Jeanine dit :
— J’ai des nouvelles au sujet de notre inconnu !
— Oui ?
— Il s’appelle monsieur Pierre (drôle de nom, n’est-ce pas ?) C’est le secrétaire d’un riche américain. Il est avec lui au Carleton ?
— C’est tout ce que tu sais ?
— N’est-ce pas beaucoup ?
— J’en sais davantage !… et Isabelle raconta