Page:Maxine - La blessure, 1932.djvu/45

Cette page a été validée par deux contributeurs.
43
LA BLESSURE

— Par intuition !

— Êtes-vous depuis longtemps à Cannes ?

— Je suis ici depuis décembre dernier.

— Seul ?… mais peut-être suis-je indiscrète ?

— Pas du tout ! Je ne suis pas seul ; j’accompagne comme secrétaire, monsieur Ashley, de New-York ; nous sommes au Carleton.

— Moi, je suis avec mon amie madame Durand, de Montréal, comme moi ! Nous sommes à l’Alsace-Lorraine.

— J’aime infiniment mieux votre hôtel que le nôtre !

— Le vôtre est celui des millionnaires !

— Le vôtre… celui des gens de goût !

— Merci ! C’est vrai qu’il a du charme cet hôtel, il n’est pas banal ! Nous le quittons demain !

— Pour Paris ?

— Non, pour l’Italie ; nous retournerons ensuite à Paris… puis nous irons à Londres pour quelques semaines et mon père m’attend à Montréal vers la mi-mai.

— Je retournerai donc en Amérique avant vous !

— Oui ? À New-York ?

— À New-York dans une quinzaine.

— Et ensuite ?

— Ensuite… je n’en sais rien !