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LA BLESSURE

— Vous voyez bien qu’elle n’est pas à vous ! Voici un sergent de police qui approche… si je vous dis le nom, me la rendrez-vous ? Je ne vous ferai pas filer !

— Quel nom ?

— Isabelle !

Le voleur sortit la bourse de sa poche et y lut le nom…

— La guigne ! la guigne ! grommelait il, la jetant par terre d’un mouvement de rage, et rebroussant chemin, il s’éloigna à grands pas et fut bientôt hors de vue.

Isabelle, énervée et surtout en colère, n’avait pas bougé de son banc et cette scène lui avait échappé. Elle était à se demander si elle devait prévenir les autorités, lorsque l’inconnu de la veille s’approcha, le petit carré de suède beige à la main.

— Vous ! Et de nouveau vous sauvez ma bourse ! C’est incroyable ! C’est merveilleux ! Deux fois en moins de vingt-quatre heures ! Vous étiez là ?

— Je passais ; j’ai vu une dame assise et un type d’aspect douteux se rapprochant d’elle à son insu… j’ai regardé plus attentivement et j’ai vu l’homme s’emparer de quelque chose. Je me suis douté que c’était votre bourse. Je venais de vous