Qu’importe ce qu’on pense, j’ai mes idées à moi, mes goûts, mes caprices. Tant pis pour ceux à qui ça ne plaît pas, et vive l’indépendance !
Pendant qu’Isabelle était ainsi plongée dans ses réflexions, en regardant toujours la mer, elle ne fit pas attention à un homme d’allure suspecte qui venait s’asseoir sur le même banc et peu à peu se rapprochait d’elle… Tout-à-coup, une main s’avança et s’empara de sa bourse… La jeune fille poussa un cri :
— Au voleur !
L’homme avait glissé la bourse dans sa poche et se faufilait rapidement parmi les passants indifférents. Soudain une main pesante se posa sur son bras et l’arrêta :
— Remettez-moi cette bourse que vous venez de voler ! dit un homme à demi-voix.
— Je n’ai pas volé de bourse, je n’ai que la mienne ? balbutia le voleur, faisant de vains efforts pour se dégager.
— Ne mentez pas ! Vous avez pris la bourse d’une dame. Si la bourse que vous avez est la vôtre, quel nom y a-t-il écrit dessus ?
Le voleur hésita… puis se sentant le bras serré comme dans un étau :
— Ma foi, je…